Je suis [Prénom, Nom], je vis à [ville/région]

Depuis mes débuts sur un Commodore 64 jusqu’à mes premières pages HTML sur Tripod, je n’ai jamais vraiment cessé de construire le web à ma manière.

La première fois, j’avais une dizaine d’années. Mon père est rentré un jour avec un Commodore 64, une machine qui semblait venir tout droit du futur. Je me souviens encore d’un magazine que j’avais acheté — un de ceux remplis de lignes de code à recopier patiemment, étalées sur des pages marquées “4/6” ou “2/5”, comme si c’était un trésor en plusieurs morceaux. Je ne comprenais pas tout, mais je frappais chaque caractère avec la conviction qu’il se passerait quelque chose de magique à la fin. Et parfois, effectivement, quelque chose apparaissait à l’écran. C’était suffisant pour me fasciner.

La seconde fois, j’avais environ vingt ans. Internet arrivait enfin chez moi, et avec lui Tripod, ce premier outil incroyable qui permettait de créer des pages web aux effets plus ou moins réussis, mais ô combien enthousiasmants. On ne parlait que d’HTML, et cela m’a ouvert un monde. J’ai acheté des livres, appris à comprendre ce que je faisais, modifié, effacé, cassé, recommencé. Cette fois-ci, la magie avait un nom, un fonctionnement, une logique — et je pouvais la maîtriser.

C’est à ce moment-là que j’ai compris que coder n’était pas simplement quelque chose que j’aimais faire : c’était quelque chose que je devais faire. Aujourd’hui encore, chaque projet me ramène un peu à ces deux premières étincelles : l’émerveillement d’un enfant devant un Commodore 64, et l’excitation d’un jeune adulte découvrant que le web était un terrain de jeu infini.